• Coup de gueule face aux barrages routiers...

    De la part du GAEC des TERRES FROIDES à la FNSEA, suite à vos relances SMS

    Nous ne participerons pas aux barrages routiers.

     

    Ces méthodes d’une autre époque, ne démontrent plus leur efficacité.

     

    Prendre en otage les travailleurs de notre pays dont il a tant besoin ne réglera en rien le problème de la baisse des prix. Nous refusons d’empêcher untel d’être à l’heure à son rendez vous avec son cancérologue de Nancy, untel de se rendre à son chantier, unetelle à faire les soins à domicile de celle qui ne peut plus se lever, untel de manquer son entretien d’embauche, untel….

     

    Ces barrages, c’est tout ceci derrière et le reste.

     

    Nous refusons ces feux dégradants où tout y passe, pneus, bâches, etc …, image honteuse de notre profession. Nous ne pouvons planter des fleurs d’un coté et offrir ce spectacle de l’autre. Nous appelons à la cohérence des actes.

     

    Le marché a ses règles que nous ne pouvons réfuter, celle de l’offre et de la demande est la plus récurrente.

     

    Certes votre syndicat a ses atouts, ses forces. Celle surtout d’entraîner nos collègues, nous l’avons été nous aussi. Il est admirable de pouvoir encore mobiliser des producteurs face à une surproduction que vous encouragez chaque jour dans vos décisions (ferme des 1000 Vaches laitières, Pac 400…) avec vos partenaires divers.

     

    Admirable d’avoir laissé contractualiser des volumes de lait sans accord de prix.

     

    Admirable de n’avoir pas participé à la grève du lait et de s’étonner de la chute des prix et du pouvoir des industriels, comme nous l’avions prévu ; cette grève que vous n’avez pas décidé et que vous n’avez pas soutenu fut une belle démonstration, celle de conforter la toute puissance des industriels.

     

    Notre temps est ainsi fait, il ne reste plus personne pour défendre nos prix si ce n’est parfois des actions de la base non encartées. Vous participerez de manière symbolique, sans remise en cause profonde et sans véritable pouvoir.

     

    Vous aurez quelques photos dans le journal, et de quoi justifier de votre raison d’être. Aujourd’hui presque toutes les coop de collecte ont investi dans la transformation et ne savent plus si elles sont plus organismes de collecte que transformateurs.

     

    Alors vous ne pouvez plus leur demander des comptes en ces périodes, ni oser les priver de lait. Alors, oui, il vous reste les slogans anti environnement qui plaisent à vos adhérents mais de moins en moins à nos concitoyens, en attendant de dire le contraire au salon de l’agriculture à Paris… ou dans les spots publicitaires à la TV.

     

    Pendant ce temps, nos collègues trop bien conseillés continuent à investir des millions d’euros dans des secteurs qui ne rapportent plus (il n’y a que l’agriculture pour raisonner ainsi), pour produire encore plus et avoir encore moins de prix.

     

    Nous plaignons ces jeunes qui se mettent en péril et nous condamnons tous ceux qui cautionnent et accompagnent ces funestes destinées sans débusquer les vrais responsables.

     

    « Entretien des haies et constat des dégâts...Humeur... et tête de thon ! »